Ce soir au Festival des Solidarités à Paris, Reza Jafari, président de l’association Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs, a abordé la question cruciale de l’accueil des réfugiés en France, avec un focus particulier sur les réfugiés afghans. Il a rappelé la différence de traitement entre les réfugiés arrivés avant et après le 15 août 2021, date marquant la chute de Kaboul. Avant cette date, les Afghans étaient souvent accueillis dans des conditions indignes, parfois à même la rue. Ceux arrivés via le pont aérien ont été immédiatement pris en charge par l’État, tandis que les nouveaux arrivants, fuyant pourtant les mêmes menaces, font à nouveau face à des conditions précaires en raison de la baisse de l’attention médiatique. Reza Jafari a également souligné que cette situation concerne tous les demandeurs d’asile en France, qui peuvent attendre des semaines, voire des mois, avant qu’un hébergement ne leur soit proposé. Il a exhorté l’État français à maintenir sa coopération avec les ONG présentes en Afghanistan et à ne pas reconnaître le gouvernement des talibans, qu’il considère comme un régime terroriste. Il a aussi plaidé pour un accueil digne des demandeurs d’asile afghans, rappelant que la France est signataire de la Convention de Genève, laquelle impose l’obligation d’un accompagnement bienveillant et d’un hébergement confortable pour tous les réfugiés. Selon cette convention, l’asile doit être accordé aux personnes fuyant un pays en guerre, un engagement que Reza Jafari demande à la France de respecter. Ce fut un honneur de participer à cet événement aux côtés d’organisations comme France terre d’asile, La Cimade, et bien d’autres, œuvrant pour un accueil humain et solidaire. Merci à tous ceux qui étaient présents et ont contribué à cette soirée de discussions et de solidarité. Si vous étiez au festival, n’hésitez pas à partager votre ressenti sur l’intervention d’Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs